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Coiffure : une profession mal-aimée?

Est-il vrai qu’il y a de faibles perspectives d’emploi en coiffure, que les salaires y sont peu élevés et que les heures de travail sont éreintantes ? D’abord un peu d’histoire : cela fait une vingtaine d’années que l’on constate une pénurie de travailleurs dans les métiers traditionnels et manuels, qui sont le plus souvent enseignés au secondaire. Le désir de plusieurs parents d’envoyer leurs enfants à l’université et la valorisation des longues études par la société expliquent en partie ce phénomène.

Pour remédier à ce problème, le gouvernement québécois a créé il y a plusieurs années les Olympiades de la formation professionnelle, pour valoriser ce choix de carrière; pourtant, quelques années plus tard, ce même gouvernement ferma des programmes d’étude dans certaines municipalités (à Shawinigan, par exemple, forçant les étudiants à aller jusqu’à Trois-Rivières pour poursuivre leur formation) et diminua le nombre de places et de classes pour ces métiers dans la plupart des villes du Québec, en plus de réduire le nombre d’heures de formation nécessaires à l’obtention d’un diplôme. Aussi, la forte demande des jeunes pour de la formation de type « fast food » a créé de la concurrence entre les écoles privées, ainsi forcées d’offrir des cours d’une durée de moins en moins longue; certaines d’entre elles offrant une formation de moins de six mois!
La coiffure attire des étudiants… qui ne deviendront finalement pas coiffeurs ! Il existe plus de 9 000 salons de coiffure au Québec, qui emploient environ 25 000 personnes, mais ce nombre n’a augmenté que légèrement au cours des dernières années, vu la pénurie de main-d’œuvre dans cette profession. En effet, la faible motivation à persévérer dans ce milieu est l’une des principales raisons derrière le manque de relève. Métier traditionnellement féminin (85 % des coiffeurs sont des femmes), la coiffure attire un nombre très important d’étudiantes qui ne sont pas encore certaines de leur choix de carrière. Il faut donc s’attendre à former des personnes qui changeront éventuellement de métier en cours de route. Ce sont surtout les propos plus négatifs de ces coiffeurs « en attente de trouver leur véritable passion professionnelle » dans nos salons qui ont contribué, au fil des ans, à la dévalorisation du métier. Pourtant, certains coiffeurs gagneront très bien leur vie avec des salaires annuels de plus de 40 000 $ !

Sans compter que les prix pour les soins, en tenant compte du taux d’inflation, demeurent pratiquement les mêmes depuis une dizaine d’années environ. La croissance du secteur des soins corporels est fortement liée au pouvoir d’achat des ménages; il est donc normal qu’en temps d’incertitude économique, la pression à la hausse sur les prix soit contenue. Pourtant, la valeur des dépenses en services de soins personnels (dont les salons de coiffure et de beauté) a augmenté au Québec d’environ 4 % par année entre 1999 et 2010, selon les données de Statistique Canada.

Cela dit, tout n’est pas gris dans le monde de la coiffure : selon les données du ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport, le taux de placement des finissants en coiffure est très élevé et le taux de chômage est inférieur à la moyenne des professions. Les coiffeurs apprécient plusieurs aspects de leur métier, notamment sa créativité et le contact direct avec la clientèle.

UN MÉTIER BIEN PLUS VALORISANT QU’ON LE CROIT !

Une autre source du problème de perception face au métier de coiffeur vient du fait d’utiliser de mauvaises bases de comparaison salariales dans la profession. Chez les coiffeurs, il existe plusieurs types de situations qui viennent fausser les études sur les salaires. En fait, si nous arrivions à isoler la rémunération moyenne des coiffeurs qui sont « raisonnablement motivés » par leur travail, nous arriverions à environ 16 $ à 19 $ de l’heure, incluant pourboires.

Lorsqu’on y regarde de plus près, la coiffure est un métier extraordinaire : il suffit de parler à des coiffeurs expérimentés pour s’en rendre compte ! Voici quelques avantages de la profession :

• Il est possible d’avoir un horaire de travail de moins de quarante heures ou d’adapter celui-ci pour aller chercher les enfants à la garderie, pour poursuivre ses études ou pour une préretraite;

• Des commissions se situant entre 35 % et 50 % de chaque dollar encaissé par le commerce. Et donc une influence
directe sur son propre salaire. Sans compter les pourboires ajustés en fonction de la satisfaction de la clientèle;

• Un travail utile, complet, complexe, enrichissant et valorisant, touchant autant à la mode, à l’art, à la technique et
à la chimie;

• Une profession peu affectée par les soubresauts de l’économie;

• La possibilité d’exercer presque partout dans le monde et de voyager pour suivre de la formation;

• Une ouverture sur plusieurs autres carrières : en formation, en représentation chez les manufacturiers ou les distributeurs, en gestion de salon, etc.;

• Le taux de placement des finissants en coiffure est très élevé et le taux de chômage est inférieur à la moyenne des professions.

LE GROUPE JACQUES DESPARS, PROACTIF FACE AUX DÉFIS DE SON INDUSTRIE

Quant au Groupe Jacques Despars, afin d’être proactifs face à cette pénurie de main-d’œuvre et à la dévalorisation injuste du métier de coiffeur, et pour combler le désengagement de l’État envers la formation, nous avons mis en place plusieurs initiatives au cours des ans.

Nous avons d’abord ouvert deux centres de perfectionnement, ayant pour mission de faire le pont entre les écoles et nos salons. Les jeunes diplômés sont ainsi rémunérés, travaillent toute la semaine avec la clientèle et sont supervisés par des enseignants-coach. Un plan de formation individualisé est établi et ces étudiants suivent un programme de développement des compétences.

Le Groupe a de plus adapté sa gestion en fonction de coiffeurs plus jeunes, afin de tenir compte de leurs besoins propres et de leurs aspirations. Ils sentent entre autres qu’ils peuvent gravir les échelons sans être limités par leur âge; les superviseurs et gérants peuvent ainsi être recrutés chez les plus jeunes s’ils font preuve des qualités requises.

Enfin, nous favorisons le recrutement de coiffeurs de différentes nationalités, nous inspirant d’eux pour apprendre et améliorer nos pratiques en coiffure.

En conclusion, le métier de coiffeur est bien vivant et rend heureuses de nombreuses personnes, peu importe de quel côté de la chaise elles se trouvent !


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